Les Augures : un collectif qui accompagne les acteurs culturels dans la transition écologique

Les Augures : un collectif qui accompagne les acteurs culturels dans la transition écologique
Un atelier de coopérations territoriales proposé par Augures Lab.
Marché

Ce collectif créé en 2020 accompagne l’ensemble du secteur culturel pour contribuer à réduire les impacts environnementaux. Il est composé de quatre femmes dynamiques : Laurence Perrillat, Sylvie Bétard, Camille Pène et Marguerite Courtel, dont les parcours au carrefour de la culture, de l’innovation et de l’écologie sont d’une grande richesse. Elles sont convaincues de la nécessité de rassembler les initiatives déjà en place en matière de transition écologique afin de favoriser des mouvements de solidarité et d’engager l’ensemble du secteur culturel à s’investir pleinement afin d’élaborer une stratégie pour œuvrer différemment dans des pratiques responsables, solidaires et durables. De fait, Les Augures dispense des formations, réalise des diagnostics et amène les institutions culturelles à développer des actions en faveur d’une réduction des impacts. Ce collectif tend à mettre en réseau les acteurs de la culture afin que le projet de changement soit collectif. En collaborant auprès de divers professionnels, il favorise le partage de compétences, la mutualisation des ressources et l’intelligence collective. En effet, l’urgence environnementale nécessite de repenser l’organisation des expositions et d’optimiser chaque étape de travail.

Le collectif a co-fondé L’Augures Lab Scénogrrrraphie, un réseau professionnel, collaboratif et prospectif pour penser l’éco-scénographie dans le secteur culturel. Il travaille dans un croisement des disciplines à favoriser le développement du réemploi, de l’économie circulaire, de l’écologie culturelle territoriale autour des activités liées à la scénographie.

L’écothèque, dont le site internet est riche, recense les acteurs de l’économie circulaire : métiers de la conception, du réemploi, de la fabrication, de la mutualisation, du transport… Elle mène des projets d’écoproduction dont la présentation passe par une approche du cycle de vie simplifiée à partir de la « roue de Brezet », permettant de sensibiliser aux outils disponibles afin d’évaluer ses impacts environnementaux. Elle fournit une liste de matériaux choisis en fonction de leurs critères environnementaux ainsi qu’un glossaire de techniques et de produits qui favorisent des pratiques low-tech.

Sur le site de l’écothèque, l’écoscénographie est définie « comme une pratique écoresponsable de la scénographie, intégrant une approche du cycle de vie. Elle suppose une démarche écosystémique informée, structurée et outillée d’un point de vue artistique, technique, administratif et logistique. Sa mise en œuvre est assurée par l’intelligence collective à une échelle interprofessionnelle. Dans un cadre soutenable voire régénératif, elle tend à réduire ses impacts socio-environnementaux et participe à l’équilibre du vivant. » Cette définition a été proposée dans le cadre des travaux de recherche-action du Lab sur l’écoscénographie. Les professionnels peuvent s’informer, expérimenter, et collaborer afin de contribuer à la mise en place de démarches d’écoconception qui réduisent les impacts environnementaux.

Le collectif a accompagné des structures de différents statuts : le CNAP, le centre d’art nourricier de Malakoff, les centres d’art contemporain du réseau DCA ainsi que certains FRAC. Récemment, la Villa Arson à Nice l’a sollicité pour un projet de formation.

Les Augures s’attache également aux mutations nécessaires au domaine technique. Pour ce faire, Augures Lab numérique constitue un programme d’expérimentation collaboratif pour éco-concevoir le numérique culturel.

Le collectif s’investit également dans un autre projet au long cours, « A l’école du Chazelet », consistant à créer un lieu commun au sein d’un hameau de montagne, sur la commune de La Grave (Hautes-Alpes). Ce projet consisterait à réhabiliter l’ancienne école du hameau pour en faire un lieu de résidence d’artistes, un espace de rencontres et de débats, un lieu culturel pour et avec le village et ses habitants. L’association Les Augures conçoit ce projet comme un manifeste pour la nécessaire transition écologique du secteur de la culture.