Rentrée des artistes

Rentrée des artistes
La carte des écoles supérieures d’art et design publiques du ministère de la Culture disponible sur le site d'ANdÉA
Marché

La rentrée s’annonce et avec elle l’occasion pour Art Critique d’explorer les formations dédiées à l’apprentissage des arts plastiques en France.

Divisées en deux sortes, les écoles des beaux-arts et les cursus dédiés en université, elles se donnent pour mission d’enseigner l’art en combinant pratique et théorie avec un accent mis sur la pratique dans les écoles des beaux-arts et une attention plus grande portée à la théorie dans les cursus universitaires. Dans les deux cas, ces formations sont dispensées par des artistes et des théoriciens mais aussi par des professionnels de la culture. En effet, si nombre des jeunes rejoignant ces études souhaitent devenir artistes, elles ont pour but de leur fournir une plus large palette d’outils de façon qu’ils puissent également enseigner les arts ou intégrer le milieu culturel.

 

Les écoles publiques

Il existe une cinquantaine d’écoles des beaux-arts en France. Elles se divisent en deux groupes, celles financées par l’État et celles financées par les collectivités locales. Bénéficiant d’un budget et d’une renommée plus importante, les premières sont souvent plus difficiles d’accès même si l’entrée en école d’art se fait de toute façon sur concours. Bien que ça ne soit pas obligatoire et n’implique pas nécessairement une admission, les futurs étudiants peuvent d’ailleurs suivre une année préparatoire dans l’une des écoles proposant ce service. Le site de l’APPEA, Association nationale des classes préparatoires publiques, recense ces classes préparatoires.

Calquées sur le découpage universitaire, les écoles nationales supérieures d’art et les écoles territoriales d’art reconnues par le ministère de la Culture proposent un cursus de 5 années divisé en un cycle de 3 ans suivi d’un cycle de 2 ans. Les diplômes obtenus à l’issue de ces cycles, le DNA (Diplôme National d’Art) pour le premier et le DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) pour le second, sont d’ailleurs délivrés en ECTS de façon à permettre une réorientation en université pour les étudiants le désirant. Comme à l’université d’ailleurs, après une année de tronc commun, les élèves sont amenés à se spécialiser. Au sein des écoles d’art, il s’agit d’intégrer une option en art, en communication ou en design que les étudiants approfondiront durant les deux années dites de « Projet » qui constituent le second cycle. Contrairement à l’université en revanche, les écoles d’art, nationales comme territoriales, ne permettent pas d’effectuer un doctorat. Certaines, comme l’ENSBA Lyon, proposent un post-diplôme. D’une durée d’un an, il ne s’agit pas d’une formation mais d’un accompagnement professionnel à destination de personnes ayant déjà le statut d’artiste. Donnant accès à une bourse et souvent à un logement, ces post-diplômes permettent également de développer un réseau pour s’implanter sur la scène artistique locale.

 

Les universités

Outre les écoles publiques, il est donc possible de se former dans l’une des universités proposant un cursus artistique. Depuis quelques années, et comme pour les autres disciplines, l’admission des étudiants se fait sous réserve d’acceptation de leur dossier par le logiciel parcoursup.

Divisées en deux temps, les trois ans de la licence et les deux ans du master, ces études mêlent de nombreux cours magistraux (CM) dédiés à la théorie et quelques travaux dirigés (TD) consacrés à la pratique. Outre la proportion, inversée par rapport aux écoles d’art, entre les enseignements pratiques et théoriques, c’est surtout le type d’apprentissage pratique proposé qui diffère. Les universités ne possédant pas les mêmes ressources spatiales ou matérielles que les écoles d’art, on y trouve rarement, par exemple, d’atelier dédié au travail du bois ou de laboratoire de photographie argentique. Les enseignements s’appuyant généralement sur des infrastructures partagées avec d’autres cursus, certains médiums, comme la photographie ou la vidéo numérique, sont largement privilégiés. À l’issue de ces cinq ans, l’université offre la possibilité d’effectuer un doctorat d’arts plastiques lequel a pour but de mettre la pratique de l’étudiant en perspective de démarches d’artistes établis. Cette recherche-création, comme elle se nomme, peut s’effectuer au sein d’une des trente Écoles Doctorales d’Arts Plastiques que compte le territoire français. D’une durée de trois ans a minima, ce dernier cycle peut être financé par le biais d’un contrat doctoral obtenu sur concours.

 

Les établissements privés reconnus par le ministère de la Culture

Pour compléter cette présentation des formations dédiées à l’apprentissage des arts plastiques, il faut ajouter l’existence de plusieurs écoles privées. Certaines d’entre elles, répertoriées sur le RNCP, Répertoire National de Certification Professionnelle, sont reconnues par l’État.