Ce samedi 1er juin, pour la vingt-troisième année consécutive, se tiendra la Nuit Blanche. Organisée par la Ville de Paris, cette manifestation nocturne dédiée à l’art contemporain se déploie dans la capitale élargie à la métropole du Grand Paris. Comme lors des éditions précédentes, de nombreuses structures culturelles y participent. Ce sera également le cas d’ATFU, laquelle prendra ses quartiers à la galerie Au Roi, pour une exposition co-curatée avec l’association togaether.
ATFU, nous en avions parlé ici, est, au départ, une application de trocs d’œuvres d’art entre artistes. Cependant, pour ses fondatrices Clara Citron, Sirine Ammar et Clémentine Dupont Tissot, le but n’est pas seulement de permettre aux artistes de constituer leurs collections dans un cadre privé mais bien de faire connaître leurs goûts à un large public. Tout autant impliqués dans le domaine de l’art que les galeristes ou conservateurs de musées, ils en ont en effet une vision également très pointue. C’est la raison pour laquelle, depuis notre dernier article, l’application ATFU s’est doublée d’une autre, nommée ATFU Parade. Cette dernière n’est pas réservée aux artistes mais permet aux professionnels de l’art de découvrir des créateurs approuvés par leurs pairs.
C’est aussi pour faire connaître les goûts des artistes d’aujourd’hui qu’ATFU a souhaité proposer, pour cette Nuit Blanche, une exposition de 17 artistes parmi les plus plébiscités sur l’application. Elle a pu, pour l’occasion, s’appuyer sur la structure togæther. Cette dernière se donne pour but de rendre l’art accessible et a notamment créé un cycle d’expositions nommé Waall en partenariat avec la galerie Au Roi (11e arrondissement). C’est donc dans le cadre de ce programme culturel et dans l’espace de cette galerie que l’exposition prendra place tout en restant fidèle à son principe originel : le troc. En effet, même s’il est possible de les acquérir, les œuvres qui seront montrées lors de Waall #5 ne sont pas à vendre mais à échanger.
Le principe est simple. Il suffit de se rendre dès maintenant sur le site de l’exposition, et d’enchérir sur l’œuvre de son choix, non pas en proposant une somme d’argent mais en offrant ses services. Réalisation d’un site web, gestion administrative, mise à disposition d’un espace de création, formation en ébénisterie, l’artiste choisira en fonction de ses besoins et c’est la personne qui lui aura proposé l’assistance la plus utile qui remportera son œuvre lors de la Nuit Blanche. Pas d’argent en jeu donc puisque la mission d’ATFU n’est pas de mimer le fonctionnement du marché de l’art actuel mais de proposer des voix plus adaptées aux modes de vie des artistes. Par ailleurs, ATFU souhaite surtout générer des échanges « dans un besoin urgent de revenir au collectif, à l’entraide, à l’autonomie » comme l’affirment les fondatrices de l’application.
Les artistes participant à Waall #5 sont Camille d’Auber, Dimitri Autin, Debby Barthoux, Kmar Douagi, Diane Gaignoux, Anaïs Gauthier, Paul Hennebelle, Noah Henry Cabello, Hannah Kuhlmann, Tommy Lecot, Amandine Maas, Anaïs Pessoz, Maëva Pillon, Léa Rivera Hadjes, Amélie Testenoire-Lafayette, Thomas Wattebled, Giuliana Zefferi. Peintures, sculptures, dessins, photographies de petits à grands formats, leurs œuvres sont à découvrir dès à présent sous forme d’images sur le site Waall #5 puis dans leur matérialité lors de l’annonce du résultat des enchères le 1er juin à 22 h à la galerie Au Roi.