Nous avons eu l’occasion d’en parler ici et là, ce week-end se tenait la 17e édition de la Drawing Now Art Fair et la 12e édition du Salon DDessin, deux foires de ventes consacrées au dessin contemporain.
En même temps que ces manifestations organisées au Carreau du temple pour la première et Tour Maubourg pour la seconde, avaient lieu la Paris Print Fair et le Salon du dessin .
Installée dans le Réfectoire des Cordeliers et revenant pour la troisième fois sur la scène parisienne, la Paris Print Fair était dédiée au dessin imprimé. Organisée par la Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau, cette foire se distinguait des deux précédemment citées par la période envisagée. À travers la sélection d’une vingtaine de galeries, elle a mis en vente des gravures, lithographies, eaux-fortes d’artistes contemporains mais aussi des images imprimées d’artistes classiques tels Albrecht Dürer et Rembrandt ou modernes comme Francisco de Goya et Pablo Picasso.
De la même manière, le Salon du dessin, qui se termine aujourd’hui au Palais Brongniart, se concentrait sur le dessin ancien et moderne. À travers les choix de quelque quarante exposants, le Salon a ainsi proposé à la vente des œuvres d’artistes comme Jean-Honoré Fragonard ou Constantin Guys. Et si les créateurs du XVIIe et du XVIIIe siècle n’utilisaient pas les moyens modernes mis en avant dans les sections Process de Drawing Now et Black Box du Salon DDessin, les acheteurs avaient le choix des techniques : fusain, pierre noire, aquarelle, crayon, encre brune ou pastel.
Il faut par ailleurs ajouter à ces différents événements les programmations des galeries en lien avec le dessin. Nous évoquions la semaine dernière l’exposition « On Paper » présentée par la galerie Max Hetzler mais nous aurions également pu citer l’exposition « Estampes et multiples » qui se tient jusqu’au 6 avril à l’espace rond-point de la galerie Bernard Jordan. Que ce soit par leur participation aux différentes foires ou par l’organisation d’expositions s’inscrivant dans cette thématique, les galeries ont fortement contribué à faire de Paris une place forte de la vente de dessins ce week-end.
Elles étaient cependant loin d’être les seules structures à se consacrer à ce médium puisque la fin de semaine dernière a également compté un nombre record de ventes aux enchères spécialement dédiées au dessin.
Ainsi, dès mercredi, la maison Christie’s organisait sa vente annuelle « Dessins anciens et du XIXe siècle » et proposait un album du Comte Amadeo Preziosi adjugé au prix de 228 250 euros soit plus du double de son estimation la plus haute. Jeudi, c’était au tour de la maison Millon de présenter sa sélection d’œuvres pour sa vente annuelle « Dessins de 1500 à 1900 » avec, notamment, une encre de Victor Hugo intitulée « Escalier : intérieur de phare ». Réalisée en 1866, cette œuvre, estimée entre 20 000 et 30 000 euros a trouvé acheteur au prix de 68 000 euros. Vendredi enfin, la maison Ader proposait sa vente « Dessins anciens et modernes » et mettait à l’honneur des dessins effectués par Le Corbusier entre 1930 et 1960. Cette dernière vente vient confirmer, s’il le fallait, la place de leader que Paris a occupé ce week-end sur la scène de vente de dessin.
