Participant à l’élaboration des réglementations du marché de l’art, assurant un rôle de défense de la profession de galeriste et contribuant à sa visibilité par son soutien à divers événements culturels, le Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA) est l’organisme de référence pour les galeries installées en France.
Représentant plus de 300 d’entre elles, du premier et du second marché, spécialistes de l’antiquité comme de l’art contemporain, il vient d’intégrer à son Code de déontologie la recherche de provenance.
Créé en 1947, le Comité s’est en effet doté en 1990 d’un Code de déontologie visant à encadrer les pratiques de la profession. Ces pratiques ont bien entendu évolué en plus de trente ans et le code s’est modifié en conséquence, intégrant par exemple en 2019 un certain nombre de recommandations en matière de responsabilité environnementale.
En cette fin d’année, c’est un article concernant la recherche de provenance qui vient de lui être ajouté. Considérant les galeries comme des acteurs majeurs du transfert des biens culturels, le Comité les invite à intensifier leurs efforts pour s’assurer de la bonne provenance des œuvres.
Rédigé par l’équipe juridique du Comité mais nourri des réflexions d’experts issus de différents secteurs (chercheurs, avocats, agents du ministère de la Culture), cet article ne se limite cependant pas à une invitation à la vigilance mais liste un certain nombre de conseils pratiques et fournit un annuaire des bases de données pouvant être consultées pour effectuer une recherche sur l’origine d’une oeuvre.
Par l’ajout de ce chapitre, le Comité prend acte de l’importance de la problématique de la traçabilité des œuvres pour la société actuelle visible dans les nombreuses restitutions de biens spoliés pendant la Shoah ou durant les colonisations mais aussi dans les récents scandales provoqués par la circulation d’œuvres provenant de zones actuellement en conflit.
Comme les rédacteurs du chapitre l’affirment, la provenance est devenue un élément déterminant de la valeur des œuvres et les galeristes ont tout intérêt à effectuer ces recherches qui donnent du crédit à leur profession et contribuent ainsi à valoriser leur place dans le monde de l’art.