Inspiré du tableau « Blanc sur blanc » de Malevitch, le logo de l’organisation avant-garde lawyers (AGL) incarne ses ambitions progressistes. Dirigée par Andra Matei, avocate spécialisée en droit de l’art, cette organisation se donne en effet pour mission d’accompagner la liberté d’expression artistique.
Pour ce faire, l’équipe d’avant-garde lawyers étudie les cas des artistes nécessitant une protection juridique et les met en relation avec les avocats internationaux partenaires les plus aptes à les défendre.
Quels que soient leurs domaines de création, leurs moyens financiers ou leurs origines géographiques, les artistes qui s’adressent à l’organisation sont assurés de bénéficier à terme d’un plaidoyer.
Mais, si l’organisation recourt aux différentes lois (nationales, régionales et internationales) pour protéger les créateurs victimes de harcèlement, de censure ou d’emprisonnement en raison de leur production artistique, elle entend également œuvrer pour l’extension des lois en faveur de la liberté d’expression dans tous les pays.
Cette deuxième mission prend diverses formes. Elle peut consister en l’envoi d’avocats associés dans des instances internationales lors d’affaires traitant de la liberté d’expression artistique mais elle s’opère surtout par le biais d’une action pédagogique à travers l’organisation de cours spécialisés autour de ces questions diffusés en ligne à des avocats de divers pays à travers un Forum Droit de l’Art visant à faciliter les échanges entre artistes et avocats.
Parmi les dernières missions d’AGL visant à défendre la liberté d’expression des artistes, il faut également relever la constitution d’un Livre blanc concernant les sanctions prises à l’encontre des créateurs russes en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Comme l’explique cette charte, les nombreuses résiliations de contrats promulguées par les institutions nationales, les festivals internationaux, les lieux d’expositions à l’encontre des artistes russes en raison de leur nationalité nuisent moins à la Russie de Poutine qu’aux créateurs souvent défavorables au régime.
Avec ce texte, l’AGL ne se contente cependant pas de rappeler l’évidente injustice de ces exclusions et leurs conséquences en matière de liberté artistique pour les créateurs en question, elle s’appuie sur la loi pour dénoncer une forme de discrimination contraire aux droits fondamentaux garantis par le droit international.
Ce sont ces valeurs de liberté et d’égalité qu’entend respecter et promouvoir l’organisation, laquelle est à la recherche d’avocats pro bono ou pratiquant des tarifs réduits mais aussi de bénévoles bilingues afin d’être en mesure de défendre les artistes de tous les pays à une époque de changements politiques rapides exerçant une forte pression sur la liberté d’expression.