L’exposition « Amedeo Modigliani. Un peintre et son marchand » se tient actuellement et jusqu’au 15 janvier 2024 au Musée de l’Orangerie. Comme l’indique son titre, elle revient sur la relation entre l’artiste italien Amedeo Modigliani (1884-1920) et son principal marchand le Parisien Paul Guillaume (1891-1934).
Réunissant photographies et documents d’archives mais aussi un nombre important de tableaux ayant un lien direct avec Guillaume, l’exposition explore la manière dont cette relation a lancé la carrière de Modigliani et contribué à sa réception posthume.
Divisée en plusieurs chapitres comme autant de périodes de l’artiste que le marchand a accompagnées, l’exposition regroupe des dessins simplifiés inspirés de masques africains effectués entre 1911 et 1913, des portraits d’artistes œuvrant dans la capitale au début de la première guerre mondiale (Brancusi, Soutine, Cocteau, Picasso, Jacob) mais aussi des figures d’enfants et des paysages réalisés à Nice peu de temps avant la fin du conflit.
Si l’exposition ne peut tous les présenter, Guillaume a acheté et revendu une centaine de toiles, une cinquantaine de dessins et une dizaine de sculptures de Modigliani. Du vivant de l’artiste comme après sa mort, il a ainsi contribué à faire connaître son œuvre en France et à l’étranger.
À partir de 1914, date de leur rencontre, Guillaume a soutenu l’ensemble de la production de l’artiste et ce alors même que celui-ci avait commencé à traiter avec le marchand d’art Léopold Zborowski dès 1916.
À l’Orangerie, cette relation se fait jour à travers les clichés montrant les murs de la galerie de Guillaume couverts de tableaux de l’artiste. Elle se révèle à travers les images montrant l’atelier qu’il avait loué pour Modigliani. Elle s’incarne enfin dans les portraits peints et dessinés du marchand par Modigliani.