Commencée hier, la mise aux enchères par la maison Ader d’une partie de la collection personnelle de Gérard Depardieu se poursuit aujourd’hui à 14h à l’Hôtel des ventes Drouot. Deux jours ne seront certainement pas de trop pour négocier les prix des quelque deux cent cinquante pièces réunies pour cette vente.
La maison Ader insiste dans son communiqué sur une certaine cohérence liée au goût de l’acteur pour la couleur et la matière. Il est vrai que, parmi les œuvres proposées hier, nombreuses étaient celles comportant des couleurs vives (l’Oiseau bleu de Georges Braque, le Portrait d’Arthur Rimbaud par Fernand Léger, le Nu à l’œil d’André Masson), et certaines, comme L’homme qui marche, bronze de Germaine Richier estimé entre 500 000 et 800 000 €, étaient en effet très texturées.
C’est néanmoins l’aspect profondément hétéroclite de cette collection qui a frappé le regard des visiteurs venus voir les œuvres exposées au public depuis samedi dernier. Nous l’avons dit, Depardieu s’est entouré de tableaux et de sculptures mais aussi de photographies à l’image du White Christ d’Andres Serrano. Il s’est intéressé à des artistes abstraits (Alexander Calder, Hans Hartung, Henri Michaux) comme figuratifs (Gérard Garouste, Tom Wesselmann, Gérard Fromanger), à des créateurs mondialement connus (Pablo Picasso ou David Hockney) comme peu reconnus (Bernard Quentin).
C’est que cet ensemble commencé à la fin des années quatre-vingt « a été composé au gré de ses rôles, de ses voyages et de ses rencontres marquantes » comme l’indique la maison. Elle rappelle à ce propos que Depardieu a acquis trois sculptures d’Auguste Rodin après avoir incarné le sculpteur dans le biopic sur Camille Claudel réalisé par Bruno Nuytten en 1988 et qu’il a acheté le bronze La Danseuse aux cheveux courts d’Ousmane Sow après avoir rencontré l’artiste au Sénégal.
