Les stars auraient-elles besoin de se délester de ce qui les encombre, à mesure qu’elles prennent de l’âge ? Après la dispersion d’une partie de la collection d’œuvres d’art d’Alain Delon le 22 juin dernier, c’est au tour d’un autre monstre sacré du cinéma français d’en faire autant les 26 et 27 septembre prochains par la maison Ader, chez Drouot : Gérard Depardieu. Il a d’ailleurs avoué lui-même qu’il souhaitait s’alléger un peu et ce peu contiendra tout de même quelque 250 œuvres issues de sa collection d’art du XXe siècle. Il faut dire que la star vivrait chez lui sans accrocher les toiles qu’il possède, se contentant de les poser contre les murs ou sur le sol de son hôtel particulier parisien situé rue du Cherche-Midi. Pour les admirer, il se contente de les déplacer au gré de son humeur, de ses lectures, de ses envies soudaines.
Parmi les œuvres que les intéressés pourront tenter de s’offrir, La Vache jaune de Niki de Saint-Phalle, toile abstraite de ses débuts et datée de 1959. L’acteur possède 25 toiles d’Eugène Leroy qui le fascine, des dessins d’Henri Michaux, une peinture fleurie d’Odilon Redon, trois bronzes d’Auguste Rodin qu’il avait interprété dans le film Camille Claudel, un bronze monumental signé Germaine Richier (estimée entre 500 000 et 800 000 euros), une toile de Hans Hartung, cinq sculptures d’Alexander Calder… L’estimation globale de cette collection est comprise entre trois et cinq millions d’euros. Un allègement qui risque de faire bien des heureux, tant du côté des collectionneurs privés que des institutions. Et de la star, bien évidemment.
