L’année 2023 marque notamment le soixantième anniversaire de la disparition du peintre Georges Braque. Le musée Pierre André Benoît d’Alès propose au public d’admirer plus de 200 de ses œuvres au sein d’une rétrospective exceptionnelle, à admirer jusqu’au 29 octobre. Une exposition pleine de sens pour ce musée, puisque l’éditeur et poète Pierre André Benoît était un grand admirateur de Braque et avait fini par le rencontrer au début des années 1950 et publier avec lui, au fil des années, plus de 22 ouvrages. Le musée alésien qui met en avant les amitiés du poète, a donc décidé de mettre Braque à l’honneur cette année, après en avoir fait de même avec Picasso et Jean Arp dernièrement.
L’occasion de présenter aux visiteurs des œuvres principalement graphiques et donc peu connues du célèbre peintre : des dessins au fusain ou au pastel gras, des estampes, mais aussi des gravures qui étaient à l’époque utilisées pour ses livres. Elles sont ici réalisées sous différentes techniques : pointes-sèches, eaux-fortes, sur bois, lithographies, cartalégraphie (ou gravure sur carton). Sa période cubiste est également représentée autour de la poésie se dégageant de ses œuvres et de ses livres, ainsi que quelques-unes de ses thématiques récurrentes telles que la mythologie, l’atelier ou l’oiseau. Parmi les pièces les plus impressionnantes qu’on peut y trouver, les gravures réalisées pour illustrer la comédie lyrique d’Érick Satie, Le Piège de Méduse, ainsi que des eaux-fortes commandées par le marchand Ambroise Vollard. Une exposition à l’univers changeant et toujours émouvant.