Il est rare que l’on parle d’art au cinéma autrement que par le biais des documentaires ou des biopics de peintres ou de sculpteurs. Rare également que l’on aborde le processus créatif autrement que sous la thématique de la souffrance intérieure, du rejet, voire de la folie. Pourtant, c’est ce que c’était proposé de faire le réalisateur argentin Gaston Duprat en 2019, avec le film Un coup de maître, une comédie dramatique qui questionne non seulement l’inspiration et l’univers de l’art contemporain en général, mais aussi celui de l’amitié. En l’occurrence celle liant un peintre désabusé et un marchand d’art et ce, sans signer un long-métrage à charge pour autant (ce qui aurait pu être facile étant donné son sujet). Un peintre en pleine crise existentielle, représenté par un galeriste qui est son ami depuis toujours malgré leurs nombreux désaccords, est en panne d’inspiration depuis plusieurs années et a des tendances suicidaires. Le marchand d’art décide alors de faire croire à la mort du peintre pour faire exploser sa cote et lui redonner l’envie de créer à nouveau, dans l’anonymat.
Peu connue en France, Un coup de maître a connu le succès dans les pays hispanophones, notamment pour son duo de stars argentines, Guillermo Francella et Luis Brandoni. Le 9 août au cinéma, sortira son remake français, éponyme, réalisé par Rémi Besançon (à qui l’on doit le film Le Mystère Henri Pick), avec un casting d’acteurs connus pour leur manière d’embrasser aussi bien le drame que la comédie : Bouli Lanners (césarisé dernièrement dans La Nuit du 12) et Vincent Macaigne. Un coup de maître version française, reprend la trame de l’original et va lui permettre d’être enfin plébiscité par chez nous.