Ce qu’affectionne l’artiste-chercheuse lyonnaise Thaïva Ouaki, c’est de questionner la problématique de la liberté, en investissant différents lieux afin d’analyser leur potentiel à la fois symbolique, poétique et politique. Pour ce faire, elle intègre régulièrement à ses propositions artistiques, des objets collectés, réemployés ou détournés. En découle l’exposition Artefacts : une histoire d’objets à la Fondation Renaud, faisant suite à sa résidence artistique qu’elle y a effectuée et que l’on peut admirer jusqu’au 30 juillet prochain. Et cela tombe bien, puisque la Fondation possède une grande variété d’objets insolites, à usage rural ou représentatifs de la vie quotidienne d’une époque, entre faucilles, pots à pharmacie, outils et même, obus de guerre. Tous ont pu être étudiés à la manière d’une enquête par Thaïva Ouaki, au sein des réserves du Fort de Vaise ou du Château de la Polype de Serrières, à Trept.
L’exposition est introduite par un récit poétique de l’artiste autour de ces différentes collections, de son interrogation autour du statut de l’objet ou artefact dans le processus de patrimonialisation (historique, artistique, technique, scientifique, industrielle, militaire…). Une interrogation qui gagne les visiteurs en découvrant ces objets dont on se demande si on peut encore les qualifier comme tels ou comme des œuvres d’art désormais, prenant de la valeur a posteriori. Entre objets physiques, retravaillés ou détournés et photographies de ces derniers, Thaïva Ouaki parvient à les transformer en réceptacles d’émotions