Après le Mauritshuis de la Haye et la Alte Pinakothek de Munich, c’est au tour de la Fondation Custodia d’accueillir actuellement et ce, jusqu’au 17 septembre, l’exposition Jacobus Vrel, énigmatique précurseur de Vermeer. Il s’agit-là de la toute première présentation monographique d’envergure consacrée au peintre néerlandais et la possibilité d’admirer ses œuvres habituellement disséminées aux quatre coins du monde, dans des collections privées ou publiques. C’est l’occasion de découvrir le travail de celui qui a précédé Vermeer dans la capacité à créer une ambiance de calme contemplatif dans ses toiles et dans lesquelles évoluent également des figures féminines, tels les tableaux Intérieur, femme peignant une fillette, un garçon près de la porte, Femme à sa lecture ou Femme saluant un enfant à la fenêtre. Et pourtant, le mystère demeure autour de Vrel. Qui était-il réellement ?
De lui, on ne connaît ni ses dates de naissance ou de décès, que des dates approximatives, mais on a pu déterminer que ses premières toiles, représentant des vues de villes, datent de 1635 environ et ses scènes d’intérieur, une quinzaine d’années après. Des vues et scènes de genre comparées pendant l’exposition à d’autres peintres hollandais contemporains de Vrel, afin de montrer toute la singularité de son travail, car il choisissait de dépeindre des rues et des bâtiments sans rien figurer de leur contexte historique. Il en est de même pour ses scènes d’intérieur, dénuées de tout objet ou presque, de toute fioritures et décorations, tandis que ses scènes de vie domestique sont plus vivantes, avec des personnages féminins centraux. Et si le mystère Jacobus Vrel demeure, ses œuvres, elles, sont devenues intemporelles.