Tout le monde connaît la célèbre toile de Théodore Géricault réalisée entre 1818 et 1819, Le Radeau la Méduse et que l’on peut admirer au Louvre. Mais qu’est-ce qui a conduit le peintre à représenter ce naufrage et quel est-il ? C’est ce que se propose de raconter la pièce Les Secrets de la Méduse, qui se tient actuellement et jusqu’au 29 juillet au théâtre de la Huchette à Paris, du mardi au samedi à 21h. Un texte de Geoffrey Callènes et Antoine Guiraud, retraçant comment Géricault s’est isolé pendant plusieurs semaines afin de préparer la création de son œuvre qui s’appelait encore Scène d’un naufrage. On se replonge ainsi dans le naufrage réel de 1816 de la frégate Méduse et qui avait coûté la vie à plus de 160 personnes, dont 147 avaient vogué sur un radeau de fortune, avant de périr noyés.
Il s’agit d’un des plus importants naufrages de l’époque, dont Pierre-Laurent Coste fut l’un des survivants et c’est à travers son récit que l’on découvre ce qu’il s’est passé à bord du bateau, puis du radeau. Une plongée glaçante dans l’horreur, mais aussi une critique sociale de la lutte des pouvoirs qui avait lieu à l’époque et qui résonne encore aujourd’hui. Geoffrey Callènes, qui interprète avec conviction Coste, permet aux spectateurs de se retrouver en totale immersion avec ce drame maritime et humain tout le long de ce seul en scène captivant, dans une scénographie tout en clair-obscur dont les teintes ocres rappellent celles du tableau. Après cette pièce qui en délivre les secrets, impossible de ne pas admirer Le Radeau de la Méduse de la même manière à l’avenir.