Maury Samuel a déjà eu plusieurs vies. Né en Israël, installé aux États-Unis lorsqu’il a eu une vingtaine d’années, il a très vite mené une vie professionnelle et personnelle rangée : il a travaillé dans l’entreprenariat high-tech, vendu de nombreuses entreprises et eu trois fils. Lorsque le dernier de ses enfants a quitté le nid familial pour aller à l’université, Maury Samuel a décidé d’en faire de même et a étudié la philosophie et la littérature à l’université de Columbia à New York, puis à celle d’Oxford, au Royaume-Uni. De là, il a parcouru l’Europe, s’est installé à Paris et a commencé à écrire des romans en contant la vie d’une famille multigénérationnelle. Le succès aidant, il s’est mis à expérimenter d’autres formes artistiques et ce n’est qu’en 2017 qu’il a commencé à peindre, sans avoir suivi la moindre formation, à partir notamment de photos de famille, avant de prendre ses aises dans d’autres formes de peinture, à base d’acrylique. En 2018, il peint sa première série, Primitive, inspirée par un personnage de son second roman, une femme berbère vivant dans le Sahara.
En 2020, ce sont désormais la mythologie et les histoires qu’il a entendues pendant son enfance qui trouvent grâce à ses pinceaux. Ses paysages sont mouvants, présentant des images qui semblent se superposer comme des histoires qui se racontent, se partagent, s’entremêlent. Ici, tout est à la fois imaginaire et réel, onirique et ancré au plus profond de la terre. Tout est figé et en perpétuelle fluidité. Des contrastes que l’on peut admirer dans la troisième exposition française de l’artiste, Beyond Painting, qui se tient à Paris jusqu’au 15 juillet à la Galerie Jean Briance (25 rue Guénégaud dans le 6e arrondissement).