Joyeux anniversaire ! La Maison de Victor Hugo va fêter en grande pompe les 120 années de sa création en musée avec une exposition inédite et surtout, en accès libre et gratuit, autour de la représentation des œuvres de Victor Hugo dans le monde de l’art. Elle se tient actuellement jusqu’au 3 septembre et propose ainsi de redécouvrir une carrière hors du commun par le prisme de l’imagerie forte suscitée par des romans comme Les Misérables et Notre-Dame de Paris ou la pièce Les Burgraves, trois livres choisis expressément ici pour montrer toute l’étendue de l’Hugomania de son vivant à nos jours. C’est aussi l’occasion de redécouvrir cette maison pas comme les autres, dans laquelle le grand homme a vécu de 1832 à 1848 et qui fut transformée en musée le 30 juin 1903, soit seulement 18 ans après sa disparition, grâce au travail forcené de son ami Paul Meurice et avec la collaboration étroite de la famille Hugo.
L’exposition présente ici 230 pièces différentes, entre photographies, dessins, peintures, mobilier, sculptures, manuscrits, éléments de décors, estampes… avec notamment des œuvres de Victor Hugo lui-même, Eugène Carrière, Alexandre Steinlen, Théophile Busnel, Gustave Doré, Henti Fantin-Latour ou Gustave Brion. Esméralda, Quasimodo, Jean Valjean, Cosette, Gavroche et les autres se prennent la part du lion sur les premières salles, tandis que les artistes contemporains ou du siècle dernier rendent hommage à leur tour au poète sur les deux dernières. Jean-Paul Laurens et Émile Bernard s’intéressent à deux de ses poèmes tardifs, Le Pape et La Fin de Satan et en livrent une vision moderne, tandis que Julius Baltazar et Arnulf Rainer s’inspirent des dessins de Hugo pour en présenter leurs versions. Clou du spectacle, pour la première fois exposées, les deux dernières acquisitions du musée : deux encres exceptionnelles sur bois de Victor Hugo lui-même, Vivez et Mourez, tandis que le reste de la Maison est parsemé de petits trésors inédits spécialement pour l’occasion. Une manière de redécouvrir ce cabinet de curiosités géant où plane pour toujours l’âme de Victor Hugo.