Du 31 mai au 3 septembre prochains, la BNF propose de redécouvrir le travail d’Edgar Degas sous un prisme inédit. Tandis que l’exposition Degas Manet déchaîne les passions au musée d’Orsay, il sera là question d’estampes, de photographie, de dessins et de peintures… sans couleurs. Degas en noir et blanc, c’est le témoignage de la perpétuelle curiosité technique de l’artiste qui a beaucoup produit sur ces deux teintes, ce qui le place à part parmi les peintres impressionnistes. À tel point qu’il avait un jour affirmé : « Si j’avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc ». Le public va pouvoir se rendre compte de cette passion à travers 160 pièces exceptionnelles, issues à la fois des collections de la BNF et de prêts prestigieux de la part d’institutions comme le misée d’Orsay, le Metropolitan Museum of Art ou encore l’Institut national d’histoire de l’art.
Le parcours, chronologique et thématique, permettra de s’initier en même temps que Degas à ces expérimentations sur le noir et blanc, entre apprentissage, goût prononcé pour l’estampe, de ses premiers essais d’aquafortiste dans les années 1850 à la création de ses premiers chefs-d’œuvre du genre. Parmi les scènes qu’il immortalise ainsi, la vie dans l’espace public (à l’opéra, dans les cafés concerts…), mais aussi dans l’intimité (les salons bourgeois, les boudoirs des maisons closes…). Dans ses lithographies, il représente des femmes aux audacieuses toilettes, avant de s’adonner aux nuances du clair-obscur dans les années 1890. L’exposition permettra également de mettre en relation les travaux de Degas avec ceux de certains de ses amis artistes, tels Camille Pissarro et Mary Cassatt. Degas n’a pas fini d’étonner.