La célèbre sculptrice polono-franco-italienne Maria Papa Rostkowska aurait eu 100 ans cette année. Pour commémorer l’événement, le musée de la Sculpture contemporaine d’Oronsko (en Pologne), propose une vaste rétrospective consacrée à l’artiste jusqu’au 4 juin, intitulée La résonance haptique de la matière. Celle qui se considérait comme une « Française de cœur » a créé au cours de sa carrière plus de 300 sculptures (en marbre ou en terre cuite), réalisées dans les ateliers des Marbreries Henraux à Pietrasanta et ceux de Tullio Mazzotti, à Albisola. Mais seules une trentaine d’entre elles se retrouvent actuellement dans des collections publiques ou dans des musées un peu partout à travers le monde, de Paris à Varsovie, en passant par Milan, Houston ou Nantes. Elle a obtenu en 1966 le fameux Prix pour la Sculpture de la Fondation Copley et a bénéficié d’une centaine d’expositions personnelles ou collectives jusqu’à sa disparition en 2008.
Mais l’artiste n’a jamais été oubliée depuis, bien au contraire. Nombre d’expositions continuent de faire vivre son œuvre colossale, que ce soit au musée National de Pologne, au musée Chopin ou au Museo Arte Contemporanea Cascina Roma de Milan. Pour cette nouvelle rétrospective, c’est sous le prisme du féminin qu’on retrouve la sculptrice, elle qui a souvent été montrée via le cercle d’amis tels que Miro, Arp, Marini ou Fontana. Ici, en plus de la soixantaine de sculptures signées Papa Rostkowska, on peut retrouver d’autres œuvres réalisées par des femmes qui lui étaient contemporaines ou d’aujourd’hui, comme Maria Jarema, Agata Agotowska ou Katarzyna Kobro.