Souvenez-vous. L’an dernier, était lancé un nouveau prix pour le moins original, le Prix Carta Bianca, fondé par Éric Pujade-Lauraine, cancérologue reconnu internationalement et épouse Isabelle Pujade-Lauraine, haut-fonctionnaire du monde de la santé. Original pour deux raisons principales : il est une passerelle entre l’art et la santé autour de valeurs fortes comme le partage, le don de soi et l’engagement. Et parce qu’il récompense huit artistes plasticiens, avec une dotation annuelle le plaçant d’emblée parmi les plus importants prix artistiques français et européens. Le Premier prix reçoit en effet une rétribution de 50 000 euros dans le but de réaliser le projet présenté et les sept autres lauréats recevront une rétribution de 4 000 euros, à envisager comme une aide non-négligeable à la création. Les projets des lauréats ont été choisis par un comité franco-italien de membres-experts composés de huit personnalités du monde de l’art et de la culture. Cette année encore, on y trouvait Kathy Alliou, Adélaïde Blanc, Gaël Charbau, Chantal Colleu-Dumond, Cristiana Perrella, Anissa Touati, Eugenio Viola et Kathryn Weir. Le tout, sous le regard bienveillant du critique d’art Olivier Kaeppelin.
Pour cette deuxième édition, c’est l’artiste allemande vivant à Paris Evi Keller qui a remporté le Premier Prix. Photographe et graphiste de formation, elle baptise toutes ses œuvres sous le même nom, Matière-Lumière et son but est de sensibiliser le public à la force de la lumière, afin de permettre un processus de transformation, de réparation et donc, de guérison. Les sept autres lauréats (presque entièrement féminins) sont la plasticienne italienne Giulia Cenci, la plasticienne libanaise Stéphanie Saadé, la sculptrice française Sarah Tritz, la performeuse italienne Romina De Novellis, la designeuse graphiste française Marine Nouvel, la sculptrice française Tiphaine Calmettes et l’artiste-dramaturge multimédia italien Valerio Rocco Orlando. Une seconde édition aussi prometteuse que la première et rendez-vous est déjà pris pour une troisième l’an prochain.