Disparue le 26 mars 1923, l’actrice Sarah Bernhardt continue de fasciner. Son aura s’immisce d’ailleurs l’exposition numérique Éternel Mucha au Grand Palais Immersif, elle qui fut la muse d’Alfons Mucha pour la création des affiches des pièces qu’elle interprétait. Pour commémorer le centième anniversaire de sa mort, deux musées parisiens ont décidé de lui rendre un vibrant hommage. Premier à ouvrir le bal, le musée Henner avec une mini-exposition à voir jusqu’au 26 juin. Il faut dire que la star vivait rue Fortuny, non loin du musée qui était alors un hôtel particulier. Sarah Bernhardt, de par sa notoriété, avait ainsi rendu en vogue la Plaine Monceau. Ici, le public découvre les archives de Jean-Jacques Henner qui sont en lien étroit avec la comédienne, tels des portraits photographiés, ou des œuvres de Louise Abbéma. Tout au long de l’année, des événements liés à l’actrice auront lieu, entre conférences, lectures et concerts.
Jusqu’au 27 août, le Petit Palais organise de son côté une vaste exposition de plus de 400 œuvres : Sarah Bernhardt, Et la femme créa la star. La vie et la carrière de l’actrice n’auront plus aucun secret pour les visiteurs à son issue, avec une présentation de ses plus grands rôles (chez Shakespeare, Racine, Victor Hugo…), ses costumes de scène, des photographies, des affiches, des tableaux, des sculptures… Tout le sérail qui l’environnait est également de la fête, de Gustave Doré à Mucha, en passant par Sacha Guitry et Reynaldo Hahn. L’exposition montre également l’artiste en plein travail et dans son intimité, avec toute une gamme d’objets personnels témoignant de son mode de vie aussi mystérieux qu’excentrique. Sarah Bernhardt, une star intemporelle.