Après Venise révélée, le Grand Palais Immersif propose de pénétrer dans l’univers d’Alfons Mucha avec l’aide des nouvelles technologies. L’exposition Éternel Mucha, proposée jusqu’au 5 novembre, est une déambulation en trois actes à travers les œuvres Art Nouveau de l’artiste tchèque, dans laquelle le visiteur peut littéralement s’imprégner de chaque détail grâce à différentes projections et écrans tactiles. Il lui sera même possible de créer sa propre affiche à la manière de Mucha d’après les modèles et compositions florales de ce dernier et de se l’ envoyer par mail. Preuve s’il en était de l’éternelle vivacité créative de Mucha dont l’audace et le sens esthétique continuent d’irriguer les œuvres d’aujourd’hui.
Le premier acte est purement visuel. On entre dans une immense pièce composée d’un écran géant (de 15 sur 20 mètres) sur lequel sont projetées pendant plus d’une trentaine de minutes, non seulement les plus belles affiches de publicité ou de théâtre de Mucha, mais également des éléments biographiques, ses influences, le contexte historique de son art et ses grandes influences. On le retrouve ainsi de sa Moravie natale jusqu’à son arrivée à Paris, le travail effectué sur le Pavillon de la Bosnie-Herzégovine lors de l’Exposition universelle de 1900, son œuvre-phare L’Épopée slave ou encore le triptyque Les trois âges. À l’étage, ses œuvres sont décryptées points par points et la voix de Mucha résonne lors d’un discours qu’il a prononcé en tchèque. On retrouve également son amitié avec Sarah Bernhardt pour laquelle il a conçu des affiches qui ont fait date, et trois bornes olfactives reconstituent les fragrances de son atelier à partir des fleurs qu’il affectionnait le plus. Enfin, son influence actuelle est mise en avant dans la dernière section, avec le retour en grâce de l’artiste trente ans après sa mort à la fin des années 1960 : pochettes de disques, mangas, affiches de concert, comics, séries télévisées, tatouages… se réclament de son talent et de son héritage. Mucha éternel et intemporel.