Patrick de Wilde ou Pat de Wilde, est un des photographes français parmi les plus prolifiques et inventifs. Passionné par les portraits en clair-obscur, il parcourt le monde sans cesse et change régulièrement de thématiques pour son travail artistique. Il a ainsi œuvré sur les religions bouddhistes et jaïnistes, s’est intéressé aux animaux pendant une dizaine d’années, a mis en avant des peuplades isolées ainsi que des coutumes chamaniques… On lui doit ainsi une trentaine de beaux livres et des expositions partout à travers le monde, de Venise à Hong Kong, en passant par Florence et le Qatar. Pour l’espace Art Absolument (situé rue Louise Weiss dans le 13e arrondissement parisien), l’exposition Pat de Wilde, la beauté de l’âge revient sur son travail de portraitiste de personnes sénior s’étalant sur plus de trente années. Elle se tiendra du 21 mars au 29 avril et les modèles qu’on y verra sont souvent issus d’endroits presque inaccessibles de notre planète. Des portraits réalisés avec beaucoup de patience, de complicité à créer et nouer, mais qui finissent par devenir universels.
« On aimerait penser que le visage reflète une essence comme si un fond remontait à la surface. Émanation primordiale récapitulant le vécu. Chaque trait alors soutiendrait une volonté, chaque ride porterait un enseignement, chaque expression révèlerait une faculté. Quoiqu’il soit, bornons-nous seulement à penser que la physionomie renvoie à une légende. C’est ainsi que l’on garde d’Hugo l’image d’un grand-père aimant, taisant le révolutionnaire qu’il fut plus jeune, tandis que Marylin demeure infiniment séduisante, trouvant une immortelle beauté par sa disparition prématurée« , explique le photographe. Ici, point de Victor Hugo ou de Marilyn Monroe, mais des portraits remplis d’une humanité bouleversante.