En août 1940, le général de Gaulle envoie Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc, en Afrique équatoriale. Le but : rallier de nouveaux territoires à la France Libre et prouver que cette dernière n’acceptait pas l’armistice de juin de la même année et commençait à résister. Leclerc avance ainsi dans le désert de Libye grâce à l’aide des Britanniques et avec une poignée de soldats, il combat contre des postes italiens fascistes. C’est le début de l’épopée saharienne de la France Libre, du Nigéria au Tchad, en passant par la Tunisie. Ce sont ces faits historiques exceptionnels et souvent méconnus qui sont racontés jusqu’au 16 juillet au sein du musée de la Libération de Paris/musée du général Leclerc/musée Jean Moulin, au cours de l’exposition Les soldats du désert, Leclerc et les Britanniques (1940-1943).
À travers des photos rares et des documents d’archives (films, armes, uniformes, équipements…), les visiteurs se retrouvent plongés en plein cœur du Sahara plus de 80 ans dans le passé. Ils font la connaissance de soldats, parfois connus, parfois dans l’ombre et se rendent compte des liens de fraternité qui ont existé entre Français Libres et Britanniques pendant cette période saharienne. On côtoie ainsi ici ou là Winston Churchill, Charles de Gaulle, le général Leclerc alors colonel, le lieutenant-colonel Jean Colonna d’Ornano, ou encore Ralph Bagnold. Les pièces présentées proviennent à la fois des collections du musée, mais aussi de celles de musées partenaires à cet événement, dont le musée de l’Armée, l’Imperial War Museum et le National Army Museum de Londres. Une plongée dans l’Histoire aussi exaltante qu’émouvante.