Disparu en janvier 2016, le compositeur Pierre Boulez est loin d’être oublié. L’été dernier, la BNF lui avait d’ailleurs consacré toute une exposition revenant sur son parcours exceptionnel, en invitant le public à se plonger dans ses archives personnelles. C’est au tour de sa collection d’œuvres d’art d’être scrutée à présent. En effet, à partir du 8 juin prochain, la maison de vente Artcurial proposera aux enchères une centaine de lots composés de tableaux, dessins, aquarelles ou estampes qui lui appartenaient, lui qui était en contact avec les plus grands artistes de son époque. Et certaines pièces risquent d’être très attendues, comme une aquarelle signée Paul Klee et estimée entre 50 000 et 70 000 euros, un artiste dont Boulez était un grand admirateur au point de lui consacrer tout un ouvrage paru en 1989, Le pays fertile.
Parmi les autres pièces qui feront parler d’elle, un portrait d’un autre compositeur, Igor Stravinsky, par Alberto Giacometti (dont l’estimation est comprise entre 30 000 et 40 000 euros), l’huile sur toile El pote rojo III d’Alejandro Otero (estimation entre 70 000 et 90 000 euros), des gouaches sur papier ou sur bois réalisées par Maria Hélena Vieira Da Silva, mais aussi des toiles de Francis Bacon, Jean Cocteau, Pierre Soulages, Jean Tinguely, Philip Guston, Arnaldo Pomodoro, Zao Wou-Ki, Bernard Saby ou encore Joan Miro. Pour créer, Boulez avait besoin d’être entouré de toutes ces œuvres issues des grandes figures du 20e siècle, dont certaines étaient devenues ses amies. Inspireront-elles à leur tour leurs futurs nouveaux propriétaires ?
