Chaque exposition d’Yves Klein tend à montrer une autre facette de lui-même. On se souvient de celle du Centre Pompidou de Metz, Le ciel comme atelier, Yves Klein et ses contemporains, présentée fin 2020-début 2021, dans laquelle on comprenait les différentes affinités esthétiques et philosophiques de l’artiste avec une trentaine de ses confrères internationaux. Jusqu’au 26 mars, l’Hôtel de Caumont situé à Aix-en-Provence, propose cette fois-ci l’exposition Yves Klein, intime et invite donc les visiteurs à voir la vie en bleu. Si elle n’écarte pas la dimension spectaculaire de son travail en proposant des chefs-d’œuvre parmi ses plus célèbres (tels ses Monochromes ou ses Sculptures Éponges, ses Monogolds, ses Peintures de Feu ou ses Anthropométries), d’autres sont bien plus rares et offrent un regard différent sur son travail, mais aussi sa vie personnelle. Disparu à l’âge de 34 ans en 1962, le père de l’IKB (son fameux International Klein Blue) mêlait en effet des éléments de sa propre existence avec ses créations.
C’est ce que propose de faire découvrir cette exposition, dans laquelle on découvre les origines familiales de l’artiste, ses relations amicales et professionnelles, son lieu de travail, ses conditions matérielles, ses réflexions intellectuelles et ses références culturelles. On y trouve donc des archives inédites, des objets issus de son fonds d’atelier, mais aussi des œuvres provenant de ses projets collaboratifs avec d’autres artistes et amis, tels que Christo, Martial Raysse, Arman ou Jean Tinguely. Rarement on sera entré autant dans l’intimité d’un des grands maîtres du 20e siècle.