Si vous souhaitez vous rendre prochainement au musée d’Orsay, vous pourrez y voir sa toute dernière acquisition qui fait bien parler d’elle, celle du chef-d’œuvre La Partie de bateau de Gustave Caillebotte, acquise pour la somme de 43 millions d’euros. Un tableau qui fut classé trésor national par un arrêté du 30 janvier 2020 signé du ministère de la Culture et qui l’empêchait donc de quitter le sol national pendant une durée de 30 mois. Mais comment dénicher les 43 millions demandés ? Il faut dire que Caillebotte est particulièrement coté, ses toiles se retrouvant fort rarement aux enchères. On se souvient qu’en février 2019, son Chemin montant avait trouvé preneur chez Christie’s pour la somme de 22,1 millions de dollars. Autant dire que La Partie de bateau a mis le curseur encore plus haut.
L’État souhaitant absolument l’acquérir, il a dû faire un appel au mécénat d’entreprise le 25 mars dernier, d’autant plus que le musée d’Orsay possède un portefeuille d’achat limité à trois millions d’euros. Et LVMH y a répondu favorablement. Dans l’optique de permettre à la toile de rester en France et d’orner les murs du musée d’une part, mais de l’autre, de bénéficier de la déduction de 90% de ses impôts lorsqu’il s’agit comme ici d’un trésor national (au lieu des 60% habituels). C’est ainsi que LVMH va bénéficier d’une déduction record de 38,7 millions d’euros et que La Partie de bateau ne lui a réellement coûté que la somme de 4,3 millions d’euros. Une opération qui fait donc le bonheur de tous et notamment du public qui va pouvoir admirer une œuvre rare et donc précieuse.
