Rien ne va plus pour les NFT ? Après avoir tutoyé des records les années précédentes, les NFT (ou Non Fungible Tokens), subissent de plein fouet la crise des cryptomonnaies. Ce qui n’empêche pas ces œuvres d’art numériques et immatérielles d’avoir leurs propres galeries d’art, que ce soit à Paris (avec la NFT Factory, immense espace de 400 m2) ou à Montpellier (avec Vitrivius). Un musée leur est entièrement consacré à Seattle. Mais en France, elles n’étaient encore jamais entrées dans les collections d’une institution publique. C’est désormais chose faite, au Centre Pompidou qui vient d’acquérir 18 œuvres de cryptoart issues de 13 artistes internationaux.
Une manière pour le musée de montrer que les NFT font bel et bien partie de l’histoire de l’art (que leurs réfractaires en soient d’accord ou non), que l’art ne cessait jamais de se transformer et que les nouvelles technologies, à des fins de création, avaient donc tout à fait leur place dans un musée. Certaines de ces 18 œuvres sont effectivement des NFT pures. Tandis que d’autres abordent frontalement la question des NFT, telle la sculpture-hommage au créateur du bitcoin Satoshi Nakamoto, intitulée justement Nakamoto (the Proof) et réalisée par le duo français Maxime Marion et Émilie Brout. Certaines sont des acquisitions du Centre Pompidou et d’autres sont issues de dons. Pour les admirer, il faudra toutefois s’armer d’un peu de patience. Au moins quelques semaines. Elles le seront en effet lors d’une exposition prévue au printemps prochain et dont les dates seront bientôt connues. D’ici là, la cryptomonnaie aura peut-être recouvré un peu d’éclat… virtuel.