La galerie d’art contemporaine Bigaignon (située 18 rue du Bourg-Tibourg dans le 4e arrondissement à Paris) aime mettre l’accent sur des artistes internationaux émergents ou déjà reconnus, autour du médium photographique. Mais pas seulement. En effet, pour sa nouvelle exposition qui se tiendra du 9 mars au 15 avril prochains, Rien n’échappe à la lumière, elle va convier trois artistes en une sorte de dialogue entre l’art contemporain, la photographie, le design, la sculpture et l’architecture. On pourra ainsi découvrir des œuvres de Thomas Paquet, Odile Mir et Léonie Alma Mason qui les lient tous trois. En effet, la sculptrice et designer française Odile Mir, née en 1926, avait fait parler d’elle en 1993 avec La Nef Solaire, sans doute son travail le plus monumental (17 mètres de hauteur) que l’on peut admirer à Tavel dans le Gard, non loin d’Avignon. Un cadran scolaire tout en béton blanc, le plus grand au monde, qui continue de donner l’heure aux passants et touristes.
Pour célébrer le 30e anniversaire de cette création, Léonie Alma Mason, petite-fille d’Odile Mir avec qui elle a fondé LOMM Éditions, a demandé au photographe Thomas Paquet, spécialisé dans la lumière, l’espace et le temps, de revisiter cette fameuse Nef Solaire. Il rencontre Odile Mir à cette occasion et entreprend de travailler avec elle sur toute une série de pièces photosensibles, à quatre mains. En parallèle, en collaboration avec Léonie Alma Mason, il se réapproprie les meubles créés par Odile Mir dans les années 1970 en les plaçant au soleil selon un protocole particulier. C’est ainsi que Rien n’échappe à la lumière est la rencontre inattendue entre ces trois artistes sur plusieurs thématiques et techniques. Une exposition réalisée à six mains, en une parfaite harmonie.