En 2018, était créée pour la toute première fois une Biennale des Imaginaires numériques, sous la houlette des associations Seconde Nature d’Aix-en-Provence et Zinc de Marseille, afin de mettre en avant les différents arts et cultures numériques des régions du Sud de la France. Cela regroupe aussi bien les arts sonores, visuels que le spectacle vivant, mais faisant l’usage à chaque fois du digital et des nouvelles technologies. À chaque édition, un pays est représenté. Pour cette troisième célébration qui se tient actuellement jusqu’au 22 janvier prochain, c’est la Belgique qui succède au Québec et à Taïwan comme invité spécial, avec une délégation d’une vingtaine d’artistes. Une thématique est également au programme. Cette année, il s’agit de la Nuit qui va clore un cycle de trois volets imaginé autour des questions d’hétérotopies. Il y avait la figure de l’Éternité en 2018 et celle de la Lévitation en 2020, voici maintenant l’occasion aux artistes présentés de montrer leur imaginaire autour de la nuit et de questionner notre rapport à l’obscurité alors que notre monde est peuplé de nouvelles technologies.
À cette occasion, une soixantaine d’artistes sont exposés à la Friche la Belle de Mai à Marseille, mais aussi dans les lieux partenaires de la Biennale, à Aix-en-Provence et en Avignon. Et du 18 au 21 janvier, le spectacle vivant et les nouvelles écritures numériques seront mis à l’honneur, à travers des concerts, installations expérimentales et différentes performances. Une Biennale exceptionnelle qui a mis deux années à être conçue et qui, vu le succès qu’elle rencontre, ne sera certainement pas la dernière.