Derniers jours pour découvrir une exposition qui met en avant Jules-Eugène Lenepveu. Peintre du monumental va fermer ses portes le 8 janvier prochain au musée des Beaux-Arts d’Angers. L’occasion de remettre en lumière un peintre peu à peu oublié, lui qui fut natif d’Angers justement. Et pourtant, ses œuvres sont visibles dans bien des lieux publics français et européens (que ce soit au Panthéon, à l’Opéra Garnier, à la chapelle de l’hôpital d’Angers…), sans qu’on ne s’attarde pour autant sur leur auteur. Récipiendaire du prix de Rome en 1847, il fut à l’origine un peintre d’histoire, le directeur de l’Académie de France à Rome en 1873 et faisait partie des peintres que l’on nommait « académiques ». Il connut donc une gloire rapide au début du 20e siècle, grâce à sa facilité d’adaptation aux demandes institutionnelles (il est passé par un régime monarchique à un autre impérial, puis à une république) avant sa réhabilitation actuelle à travers cette exposition.
Cette dernière réunit 260 œuvres de Lenepveu, entre peintures, dessins, sculptures, photographies, manuscrits, imprimés, textiles, objets d’art et de mobilier, mais aussi céramiques, dont les deux-tiers proviennent de collections privées. Une scénographie impressionnante a été conçue tout spécialement pour ces oeuvres les plus monumentales, notamment celles à portée religieuse. Quant aux plus grands décors, ne pouvant être déplacés, ils sont tout de même représentés par la magie des projections numériques et de nombreuses explications didactiques sont données concernant la technique de l’artiste pour réaliser de telles prouesses. De quoi donner envie de replonger dans l’oeuvre foisonnante de Jules-Eugène Lenepveu qui voyait décidément, les choses en grand.