L’art ne s’est jamais aussi bien porté. L’année 2022 a en effet été marquée par des ventes aux enchères record, puisque 52 œuvres ont dépassé les 30 millions de dollars (contre 36 pour l’année 2015 qui était déjà exceptionnelle) dont 24 ont pulvérisé les 50 millions (contre 15 pour 2014 qui était alors celle qui avait marqué les esprits en la matière). Six œuvres ont même atteint les 100 millions, ce qui n’était encore jamais arrivé (le record était de trois à ce jour pour une même année). Et encore une fois, ce sont les grandes maisons qui ont englouti la plus grande part du gâteau, ne laissant que des miettes aux plus petites. On estime ainsi que 94 % des ventes d’arts impressionniste, moderne et contemporain, ont été réalisées chez Christie’s et Sotheby’s, dont 80% principalement à New York.
En tout, d’après le rapport annuel The Art Market 2022, publié en mai dernier par Art Basel & UBS, le marché de l’art a déjà retrouvé et dépassé le niveau qui précédait la pandémie de Covid-19, avec un chiffre d’affaires de 65,1 milliards de dollars. Un marché qui n’a donc pas connu la crise, grâce à la vente d’œuvres de grands maîtres qui ont attiré bien des collectionneurs et à celle de collections de philanthropes reconnus, comme Paul Allen (1,62 milliard de dollars) ou le couple Macklowe (plus de 922 millions de dollars). De plus, les foires et salons d’art ont également fait le plein cette année. L’année 2022 est-elle une exception comme l’était celle de 2018 réputée pour être la moins bonne année en termes de vente ? Est-ce le début d’une ère où les enchères d’art vont régner en maître ? Réponse en fin d’année prochaine, pour comparer avec les résultats de l’année 2023…
