Du 27 septembre au 22 janvier prochain, le musée de l’Histoire de l’Immigration va proposer une nouvelle exposition traitant d’art et d’exil, L’art migre à Paris et nulle part ailleurs, 1945-1972. Une manière de revenir sur une époque bouillonnante au cours de laquelle la capitale française était la destination préférée des artistes pour y vivre, créer, se former, exposer et rencontrer leur public. On s’intéresse ici à 24 artistes internationaux, venus à un moment donné de leur carrière à Paris et dont le travail permet de saisir les enjeux de leur migration en particulier et de la migration en général. L’exposition réunit ainsi une centaine d’oeuvres (dessins, collages, peintures, sculptures) de grands noms tels que Shafic Abboud, André Cadere, Tetsumi Kudo, Dado, Julio Le Parc ou encore Alicia Penalba et Victor Vasarely.
Le tout, réparti en quatre thématiques distinctes reflétant sous son prisme le plus large l’idée du départ, de son installation ailleurs, du quotidien dans un nouvel environnement et dans une ville pour le moins grandement artistique. L’exposition aborde ainsi en première partie, les exils volontaires, la perte des repères, les souvenirs du pays que l’on a quitté. Puis, comment le travail s’amalgame entre culture passée et nouvelle culture, passant par une hybridation et un dialogue entre elles. En troisième partie, les réactions de ces artistes exilés face à l’étrangeté du monde qui les entoure à présent et comment ils s’y confrontent. Enfin, vient le moment de la construction d’un langage totalement universel, libre de toutes frontières. Une exposition qui donne à voir Paris encore autrement.