Les affaires ne s’arrangent pas pour l’ancien directeur de l’Orlando Museum of Art, Aaron De Groft, et par ricochet pour le musée de Floride. En début d’année, c’étaient 25 tableaux attribués à Jean-Michel Basquiat et accrochés pour l’exposition Héros et Monstres de se prêter à une polémique. Car ces œuvres seraient des contrefaçons, ce dont Aaron De Groft, alors en poste, réfutait, à l’inverse des spécialistes. Après une enquête effectuée par le FBI, il semblerait que ces tableaux seraient effectivement des faux. Les œuvres ont été saisies et le directeur, licencié. Cette affaire a mis en lumière quelques malversations douteuses de la part d’Aaron De Groft. Le magazine The Observer a ainsi mené sa propre enquête et découvert que le Muscarelle Museum of Art, situé en Virginie, avait également subi quelques pratiques licencieuses du temps où De Groft en était le directeur, entre 2005 et 2018. Pendant ce laps de temps, la collection du musée avait mystérieusement doublé de volume, avec nombre d’acquisitions à des prix bradés, de tableaux pourtant attribués à des artistes européens célèbres à leur époque.
Les experts contredisent alors l’authenticité de ces toiles, à l’inverse de De Groft qui a pris une partie de ces dernières pour les exposer au musée d’Orlando lorsqu’il en est devenu directeur. Il a également participé à des authentifications lui-même d’oeuvres dont on doute maintenant qu’elles aient réellement été signées du peintre attribué. C’est le cas notamment d’un portrait signé Titien et que des tests plus approfondis réfutent. Ou d’un tableau signé Pollock, qui devait être exposé à Orlando et dont l’attribution a également été contredite par des experts… La controverse n’a pas fini d’être terminée pour l’ex-directeur du musée, ni pour le musée lui-même…