Le Britannique Damien Hirst fait partie des artistes contemporains dont chaque geste est empreint de provocation et d’une inventivité folle. Et dont la cote ne cesse de s’envoler. En 2020, ses œuvres d’art lui avaient permis de gagner pas moins de 370 millions d’euros. Très productif, la Fondation Cartier avait exposé l’an dernier quelque 107 œuvres qu’il avait produites en seulement trois années et principalement des cerisiers en fleurs. Il a récemment fait parler de lui en vendant à 2 000 dollars, 10 000 formats A4 de sa série Spot Painting réalisée également en NFT. Une série commencée en 1986 et composée de rangées de pois multicolores et dont chaque diamètre est égal à la distance qui les sépare les uns des autres. Les acheteurs avaient alors une année avant de déterminer s’ils choisissaient l’oeuvre en format NFT ou physique. Le format non sélectionné serait alors détruit par l’artiste… C’est ainsi que 5 149 acheteurs ont opté pour un œuvre papier et 4 851, pour une NFT.
Et pour supprimer les œuvres non choisies, Damien Hirst a décidé d’en faire un geste artistique, tant qu’à faire. Chacune sera brûlée, l’une après l’autre, pendant une exposition consacrée à Hirst à la Newport Street Gallery de Londres. Une nouvelle provocation qui risque de faire parler d’elle, tout en dénonçant le fonctionnement mercantile du marché de l’art, auquel Hirst participer tout autant. L’exposition et l’autodafé commencent le 9 septembre prochain. Le compte à rebours a déjà commencé et ce n’est pas tous les jours que l’on pourra voir un artiste détruire en public ses propres œuvres d’art…