Jusqu’au 28 septembre, l’Institut culturel italien de Paris propose l’exposition Apulia, mystères des Pouilles entre terre, pierres et mer. Un événement qui a pu être permis grâce à la constitution d’un comité scientifique et l’appui de sept des principaux musées de la région italienne, confirmant toute la fascination intacte du public pour ce pan d’histoire. Nous voici en effet plongés aux 4e et 3e siècles avant notre ère pour la section archéologique de l’exposition, avec la mis en scène d’une vingtaine de pièces archéologiques exceptionnelles provenant de la colonie attique Magna Graecia. On y retrouve donc des vases à figures rouges issues de la collection Jatta de Ruvo di Puglia, des objets extrêmement raffinés montrant comment cette civilisation antique accordait autant d’importance à la pratique des plaisirs de la vie que dans celle du culte des morts.
On fait ensuite un saut dans le temps avec la section médiévale allant du 8e au 13e siècles avec des pierres pour le moins mystérieuses et toute une installation vidéo pour immerger le visiteur en plein coeur de cette période, parmi les ravins et les églises rupestres. On pourra notamment admirer une oeuvre phototopographique de Domenico Fiorello, composée de mosaïques de photos de la ville de Bitonto. Le reste de l’exposition est située dans les jardins de l’Institut avec des sculptures de deux plasticiens contemporains reconnus dans le monde entier, Francesco Schiavulli et Lino Sivilli. Une exposition dépaysante où l’Italie vient à nous et une manière d’en savoir plus sur une région où sont projetés bien des fantasmes.