Jusqu’au 21 août, la BNF de Paris propose une exposition musicale Intitulée « J’ai horreur du souvenir ! » Dans les archives de Pierre Boulez, elle revient donc sur le parcours de cet artiste majeur du 20e siècle, aussi grand compositeur que chef d’orchestre. Une exposition qui a pu être possible grâce aux fonds donnés à la BNF lors d’une succession en 2017, un an après sa disparition. On y trouvera donc des pièces exceptionnelles telles que des partitions annotées de la main du maître, des manuscrits autographes, des lettres, des photographies, des archives personnelles et autres objets lui ayant appartenu. L’exposition retrace donc les grands moments de sa vie, alors qu’il sort du Conservatoire de Paris à l’âge de 20 ans avec le premier prix de la classe d’harmonie d’Olivier Messiaen et qu’il compose ses premiers morceaux au piano.
On le retrouve ensuite en directeur de musique de scène pour la compagnie Renaud-Barrault, à la direction de musiques signées Auric, Poulenc ou Honegger, en fondateur des concerts du Domaine musical, en compositeur d’oeuvres devenues des classiques (Le Marteau sans maître en est sans doute la plus reconnue) et en chef d’orchestre dans les années 1960, notamment pour l’Orchestre Philharmonique de New York et l’Orchestre de la BBC. C’est à lui également que l’on doit la fondation de l’IRCAM et de l’Ensemble Inter contemporain. Toutes ces vies vécues en une seule sont détaillées au cours de cette exposition, avec une centaine de documents présentés qui permettent de comprendre le mécanisme créatif du maître. Le tout, agrémenté de vidéos le montrant au travail. De quoi donner envie de le réécouter juste en rentrant…