Agé de 41 ans, l’artiste péruvien Sergio Verastegui est un amoureux de la France. Pour preuve, c’est notamment à la Villa Arson de Nice qu’il a fait ses études artistiques. Son but est de créer une réflexion quant à la question du rapport au réel, en utilisant le minimum de matériaux et avec un minimum de gestes possibles. C’est ainsi que ses œuvres, pour le moins étonnantes, donnent l’impression d’être des fragments de la réalité que l’on aurait extraits d’un monde totalement déchiré. Il a exposé un peu partout à travers le monde, de Madrid à Mexico, en passant par Prague et Zurich et c’est au 3 bis f d’Aix-en-Provence, centre d’arts contemporains qui célèbre cette année ses trente ans d’ouverture au public, qu’il va présenter ses derniers travaux.
Du 21 mai au 28 août, ce lieu de culture et de création pas comme les autres propose en effet l’exposition Sofa poems, avec des œuvres de l’artiste, mais aussi des performances qu’il sera ravi de proposer lors de happenings exceptionnels, faisant suite à une résidence de quatre mois. A cette occasion Sergio Verastegui a enregistré un album vinyle de poèmes et de créations musicales qui servira de bande-son lors de ses concerts-performances. Ici, c’est le canapé qui occupera la thématique principale de son travail, en tant qu’espace domestique que nous utilisons tous et objet artistique hybride entre mobilier et sculpture. Des pièces réalisées à partir d’une série de dessins bleus au stylo-bille et qui sont devenus réalité palpable, poétique et intrigante, offrant la possibilité aux visiteurs de créer les récits qui leur viennent en tête en observant ces canapés recouverts de tentures multicolores. L’artiste a ensuite prévu de créer une autre exposition d’envergure au Pérou, comme un retour aux sources.