Le timing ne pouvait (malheureusement) pas mieux tomber. A l’heure où la guerre en Ukraine fait rage et où l’on découvre des clichés à la fois magnifiques, historiques et effrayants, le musée de l’Armée va proposer du 6 avril au 24 juillet, l’exposition Photographies en guerre. Entre clichés devenus connus dans le monde entier, images volées ou détournées, on pourra retrouver plus de 300 photographies réalisées sur le vif et réparties sur plus de 700 m², allant du Siège de Rome de 1849 à la guerre de Syrie de ces dernières années, présentant ainsi la guerre sous le jour de la construction médiatique, racontant une histoire au fur et à mesure que les clichés sont pris. La guerre devient désormais également celle de la communication et de l’image et c’est exactement ce que l’on est en train de vivre entre les photographies présentées par le camp russe et ceux du camp ukrainien et dont le message diffère alors qu’elles montrent la même réalité.
On y découvre donc des planches complètes, des albums, des portfolios, des formats de toutes tailles, des portraits ou des vues stéréoscopiques issus de photographes amateurs ou de grands noms tels que Gerda Grepp, Robert Capa, Marc Riboud, Laurent Van der Stockt ou encore Joe Rosenthal et Michel Slomka. Parmi les thématiques présentes, la véracité de l’image, la théâtralisation de la mort et de la destruction, l’éthique des photographes, l’émergence de la notion d’auteur ou encore la conquête de l’opinion publique. On voit ainsi autrement les deux guerres mondiales, les conflits au Vietnam, la guerre de Sécession, celle de 1870 ou la Guerre Froide. Et par extension, notre monde d’aujourd’hui…