Est-ce un comédien qui s’adonne à la photographie ou un photographe qui expérimente les joies de la scène ? Ou les deux à la fois ? Le Suisse Loïc Bartolini enchante actuellement le théâtre Le Métropole dans le 2e arrondissement de Paris, chaque lundi soir à 20 heures avec son spectacle Photographe en liberté. En un peu plus d’une heure, il mêle exposition de clichés et théâtre, avec autant d’anecdotes délicieuses sur son travail que des tranches d’humour bien placées. L’artiste a toujours eu ces deux passions vissées au corps et c’est tout naturellement qu’il a enfin réussi à les réunir en un seul et même spectacle, même si tout n’était pas évident de prime abord. Car comment aborder l’art de la photographie sans ennuyer le spectateur par des détails techniques, sans que cela ne vire à un moment de diapositives commentées et sans faire en sorte que les photos en question ne soient qu’un simple prétexte ou élément de décor ?
Il suffit de parler de voyage à une époque où l’on peut moins prendre l’avion facilement pour cause de pandémie. En plus de 240 photos projetées, Loïc Bartolini présente les différents pays qu’il a visités en solitaire, avec son appareil à la main, de l’Islande à la Chine en passant par le Pérou et le Costa Rica. Ses clichés, magnifiques, ont nécessité pour certains plusieurs heures de travail et des risques inconsidérés. Ce dont le comédien plaisante âprement pendant sa présentation, rappelant que ses origines suisses ne le prédestinaient pas à pareilles aventures. Il est également possible de se procurer ses clichés via son site professionnel et il permet, grâce à son spectacle, de voyager par procuration.
