On connaît Nicolas Bourriaud pour avoir notamment été le co-directeur du Palais de Tokyo entre 2000 et 2006 et le conservateur pour l’art contemporain à la Tate Britain. En tant que commissaire d’exposition, on lui doit plus d’une cinquantaine d’événements à travers le monde et il vient de créer Radicants, une coopérative curatoriale internationale dont le but est d’organiser et de produire des expositions totalement inédites et adaptées en fonction du lieu où elles seront accueillies, montées par différents curators indépendants. Radicants va également intervenir sur l’ingénierie culturelle, l’édition et la vente d’oeuvres d’art.
« Nous mettons au cœur de notre modèle les curators indépendants, qui sont une vraie force de proposition et qui n’ont pas toujours l’opportunité de s’exprimer. Radicants les soutient, les accompagne et leur donne la possibilité de concevoir des expositions de grande qualité, leur donnant ainsi une plateforme pour être mieux valorisés, et mieux rémunérés. Si les œuvres sont vendues ou si l’exposition est amenée à évoluer dans un nouveau lieu, le/la curator sera toujours impliqué dans l’économie du projet. En collaborant avec des curators indépendants, Radicants a pour mission de proposer des expositions singulières, faire découvrir de nouveaux artistes et redécouvrir ceux qui ont été oubliés par l’histoire de l’art » explique ainsi Nicolas Bourriaud. La toute première exposition montée par Radicants, Planet B : Climate change and the new sublime se tiendra à partir du 20 avril au Palazzo Bollani, lors de la 59e Biennale d’art de Venise. Elle sera composée de trois volets différents allant jusqu’au 27 novembre. On y retrouvera des œuvres de trente artistes contemporains différents. Et à partir de mai prochain, Radicants va ouvrir son tout premier espace de 250 m² à Paris, rue des Commines, afin de mettre en lumière des artistes émergents. Un nouveau modèle qui ne fait que commencer.