On peut être chef d’État et peintre. C’est ce qu’avait démontré Winston Churchill, dont certaines œuvres deviennent de plus en plus cotées. La reine Victoria peignait dès qu’elle en avait le loisir. Et c’est aussi le cas du prince Charles d’Angleterre, qui aurait peint à ce jour plus de 680 toiles, parfois signées sous le nom d’A.G. Carrick (pour Arthur et Georges, ses autres prénoms, et son titre de comte de Carrick). Si le prince trouve qu’à 73 ans, il a encore des progrès à faire, cela ne l’empêche pas d’exposer actuellement. Jusqu’au 14 février, les plus curieux peuvent se rendre à Londres à la Garrison Chapel, où l’on peut découvrir 80 tableaux réalisés par l’héritier de la couronne britannique, et qu’il a lui-même sélectionnés. Ils sont même mis en vente et les gains seront reversés à une fondation caritative. Ce ne serait pas la première fois que ses toiles rapporteraient de l’argent, puisque certaines reproductions se vendraient déjà plusieurs milliers de livres sterling.
La peinture est une passion que le prince Charles a héritée de son père, le prince Philip, qui était lui aussi un peintre amateur. Il réalise surtout des paysages (la campagne anglaise ou écossaise, la Tanzanie, la Provence, la Grèce ou d’autres pays qu’il a visités), des châteaux, des églises… Reste à savoir s’il parviendra à garder le même rythme de production s’il devient roi un jour, et si ses œuvres se retrouveront alors dans des maisons de vente aux enchères… En attendant, il poursuit ce hobby avec assiduité. Pour le talent, la parole est à la critique.