Au 12 rue Cortot dans le 18e arrondissement de Paris, se trouvait l’un des ateliers de Charles Camoin. Un peintre fauviste un peu oublié, à qui le musée de Montmartre va consacrer une exposition d’ampleur du 11 mars au 11 septembre. Intitulée Charles Camoin, un fauve en liberté, elle va présenter au public une centaine de ses œuvres, entre peintures et dessins, dont certains n’ont encore jamais été montrés. Pour expliciter l’importance de cet artiste, il a été opté pour un parcours à la fois chronologique et thématique, qui va permettre de prouver à quel point Camoin s’est inscrit au sein de l’avant-garde internationale artistique. On le rencontre ainsi montant à Paris pour se former à l’Ecole des Beaux-Arts, sa rencontre avec des noms tels que Matisse, Marquet ou Manguin, comment il a commencé à s’intéresser au fauvisme et à l’expressionnisme (avec notamment sa relation avec la peintre Emilie Charny), jusqu’à ses recherches sur le nu féminin et le paysage et la destruction de la plupart de ses toiles en 1914.
Des tableaux et dessins qui proviennent de nombreux musées français, du Centre Pompidou au Musée d’Art moderne de Paris, en passant par le Musée d’Art moderne du Havre ou le musée de l’Annonciade de Saint-Tropez. Les tableaux jamais ou peu montrés font partie de différentes collections particulières. Certains d’entre eux, qui ont déjà été exposés, ne l’ont plus été depuis plus de 50 ou 60 ans, tels Autoportrait au chevalet ou La Croisée des chemins à Ramatuelle, tous deux présentés à New York en 1961. Après cette nouvelle exposition, le nom de Camoin sera sur toutes les lèvres ou presque !