Jean Siméon Chardin, grand peintre français du 18e siècle, est mondialement connu pour ses natures mortes (dont de nombreux exemplaires sont à admirer au musée du Louvre) et ses peintures de genre. Et il est rare de tomber sur une de ses toiles en salles de vente. Aussi, quand Artcurial proposera les enchères de son fameux Panier de fraises des bois le 23 mars prochain, on sait que l’effervescence sera de mise. Comme son nom l’indique, le tableau est une nature morte de 1761 représentant un panier garni d’un amoncellement de petites fraises, derrière un verre d’eau, des oeillets, une pêche et deux cerises. Une toile considérée dès son époque comme un chef-d’oeuvre et qui avait été acquise par le collectionneur François Marcille. Elle était ensuite transmise de génération en génération. Jusqu’à ce jour.
Toutefois, ses propriétaires avaient fait en sorte que la toile ne soit pas entièrement remisée dans leur collection, puisqu’elle était régulièrement prêtée pour des expositions temporaires partout à travers le monde. Elle se trouve d’ailleurs actuellement à New York avant d’intégrer sa future nouvelle demeure (privée ou institutionnelle)… Etant donné son état parfait de conservation, elle a été estimée entre 12 et 15 millions d’euros par le cabinet Turquin. Il s’agira sans doute d’une des ventes les plus suivies de ce début d’année et la cote de Chardin ne va pas manquer de s’envoler . Même s’il y a fort à parier qu’elle ne battra pas le record du Christ en tant qu’homme de douleur de Botticelli a été vendu à 45 millions de dollars en seulement sept petites minutes.