En septembre 2007, lors du festival Visa pour l’image de Perpignan, est créée l’agence photographique NOOR, à l’initiative de Stanley Greene, Kadir van Lohuizen et neuf autres co-fondateurs. Son but, mettre en lumière (« noor » signifiant « lumière » en arabe) par l’intermédiaire de l’image et de la photographie, des lieux et peuples oubliés ou en tout cas peu mis sous les projecteurs des médias. L’agence a été conçue sous la forme d’une coopérative, comportant des membres souvent photoreporters ou photographes déjà lancés, mais désireux de mettre leurs talents à disposition de sujets différents, malgré des thématiques souvent prisées en général (politique, écologie, guerre, économie…). Pour autant, c’est leur regard qui diffère de la norme et de ce qui se fait traditionnellement. On leur doit des clichés issus des Printemps arabes, des conflits armés en Irak ou en Tchétchénie ou des reportages sur la vie de tous les jours.
15 ans après sa création, l’agence NOOR est devenue grande et rassemble actuellement 14 photographes permanents (depuis le décès de Stanley Greene en 2017) issus de 11 nationalités différentes, souvent primés ou reconnus pour leur travail. Parmi eux, des noms tels que Nina Berman, Pep Bonet, Sebastian Liste ou encore Francesco Zizola. Ils ont bien voulu faire don de certaines de leurs photographies les plus emblématiques à la BNF qui va alors organiser une exposition de 60 d’entre elles. Intitulée Ce monde qui nous regarde : 15 ans de l’agence NOOR sera visible à la Galerie des donateurs entre le 13 avril et le 15 juin prochains. Des photos pas comme les autres pour une agence qui ne ressemble à nulle autre.
