Les histoires de toiles de maître dénichées dans des brocantes pour une bouchée de pain ou trouvées dans des greniers sont légion. Il en est une autre de celles-ci qui vient de surgir et concernant cette fois le peintre hollandais Antoine van Dyck. Et c’est une aventure qui est arrivée à un historien en art britannique, Christopher Wright. Ce dernier, spécialisé dans les écoles française et hollandaise de peinture, achète dans les années 1970 pour l’équivalence de seulement 80 euros, une toile qu’il estime être une copie de van Dyck qu’il affectionne tout particulièrement. Il s’agit d’un portrait de l’infante Isabella Clara Eugenia, alias la reine Isabelle d’Autriche. Aimant beaucoup ce qu’il pense être une reproduction, il accroche le tableau dans son salon, pendant près de 50 ans.
Jusqu’au jour récent où un de ses collègues et amis, Colin Harrison, affirme tout de go qu’il s’agit d’un authentique van Dyck, à la grande surprise de Christopher Wright. Ce dernier décide alors de l’expertiser et il fait parvenir le tableau à la Courtauld Gallery, un musée londonien. Les experts ne sont au début pas convaincus qu’il s’agit d’un van Dyck, mais au fur et à mesure de leur investigation, le doute commence à se distiller en eux. Cette infante serait alors l’oeuvre de l’atelier de van Dyck et le maître aurait lui-même supervisé l’ensemble, voire aurait pu y faire quelques retouches. Le destin de la toile devient alors tout autre. Et sa valeur également. Toutefois, Christopher Wright ne songe pas à la vendre pour le moment. Mais plutôt à en faire profiter des musées pour des expositions temporaires et ainsi montrer cette œuvre au grand public. Qui sait, la verra-t-on peut-être prochainement en France ?
