Du 16 février au 26 juin prochains, le musée Cognacq-Jay va proposer une exposition entièrement consacrée à l’artiste inclassable Louis-Léopold Boilly. Intitulée Boilly (1761-1845), Chroniques parisiennes, elle montre les différentes facettes du peintre, entre portraitiste des Parisiens sous toutes leurs formes et toutes leurs classes sociales, mais aussi un croqueur des scènes de la vie courante, un adepte de caricatures au vitriol et de scènes en trompe-l’oeil. En tout, ce seront plus de 130 œuvres de son cru qui seront visibles, montrant son talent si particulier pour dépeindre ses semblables le plus souvent avec humour et tendresse, dont certaines sont montrées pour la toute première fois en France et provenant de collections privées.
L’exposition se déploiera dans huit salles du musée, permettant de mettre en regard les toiles de Boilly avec les collections permanentes du lieu et leur conférant ainsi une toute autre appréhension. On y retrouvera d’abord l’artiste dans ses jeunes années, quand il décide de quitter son Nord natal pour découvrir Paris. Il n’a alors que 24 ans et il ignore encore qu’il ne partira plus jamais de cette capitale dont il tombera amoureux. Il en dresse le quotidien dans ses travaux et se fait ainsi un chroniqueur fort recherché. Il devient connu pour les portraits de Parisiens et Parisiennes qu’il réalise dans des petits formats, mais aussi pour ses caricatures mordantes qui amusent ses contemporains. L’exposition met aussi en avant son goût personnel pour l’autoportrait, également rempli d’humour et d’autodérision et pour sa capacité à se représenter dans les scènes de foule qu’il dépeint (il faudra alors au visiteur jouer à une sorte de « Où est Charlie ? » façon 18e siècle). Une exposition aussi intéressante que ludique !