C’est une exposition toute particulière qui se tient actuellement et jusqu’au 7 mai prochain au musée des Beaux-Arts de Lyon. Intitulée A la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui, elle met en avant les différentes typologies de ces compositions macabres à travers plus de 150 œuvres d’art, entre peintures, sculptures, gravures, dessins, estampes et autres projections (notamment de Bill Viola) et installations contemporaines. Depuis la nuit des temps, l’Homme est fasciné par le temps qui passe et sa propre finitude. Il en a fait l’objet de créations pour conjurer le sort, accepter la mort et l’accueillir dans la vie, finalement. Lumières tamisées, murs sombres, tout est mis en place pour mettre les visiteurs dans l’ambiance. Partout ou presque, des crânes (signés Jim Dine, Philippe Favier, Philippe Cognée ou encore Jean-Marc Cerino) qui semblent vous observer. Mais pas de panique, la lumière revient peu à peu, ainsi que la couleur et même la vie…
On y retrouve une toile de Picasso qui semble communiquer avec des natures mortes allant du 17e au 19e siècles, on mélange une gravure de Rembrandt avec des photographies des années 1940 réalisées par les artistes Gilbert & George. On découvre des œuvres contemporaines d’Erick Dietman et Erro, entre humour noir et provocation, redonnant leur grotesque aux danses macabres représentées jadis. Le coeur se serre devant la série photographique de Philippe Bazin dans laquelle on peut voir une succession de portraits de nouveaux-nés et de vieillards ou devant cette photographie d’Eric Poitevin d’un daim en train d’agoniser, sans oublier le tableau Carcasse de viande et oiseau de proie de Francis Bacon. Une exposition pour bien terminer 2021 ou commencer 2022 !