On ne présente plus la photographe américaine Annie Leibovitz, 72 ans, celle par qui toutes les plus grandes stars internationales sont passées derrière son objectif. Et pourtant, peu d’expositions ont mis en avant son travail. La dernière en date remonte à 2008, à la Maison européenne de la photographie. Agée d’une petite vingtaine d’années, elle devient la photographe officielle du magazine Rolling Stone pour lequel elle va officier entre 1970 et 1983. C’est tout naturellement qu’elle décide de briser les images figées des artistes qu’elle shoote pour leur offrir une nouvelle image, un nouvel écrin qui va la rendre indispensable dans le monde de la mode et du show business. On lui doit notamment les grandes images des Stones en tournée en 1975 ou la toute dernière photo de John Lennon, prise quelques heures avant son assassinat. Après avoir travaillé pour Vanity Fair, elle enchaîne à Vogue à la fin des années 1990 et réalise même les clichés du calendrier Pirelli en 2016.
Portraitiste réclamée à travers le monde pour sa prise de vue fort travaillée et scénographiée, elle a notamment photographier des noms tels que Clint Eastwood, Barak Obama, Demi Moore, Christo, Michael Jackson, Lady Gaga, Bruce Springsteen ou encore Serena Williams. Des portraits que l’on peut retrouver dans son dernier ouvrage, Wonderland qui vient de paraître aux éditions Phaidon, une anthologie gigantesque de toutes les séries de mode ou presque auxquelles s’est adonnée l’artiste. « Pour moi, la photographie englobe le journalisme, le portrait, le reportage, les photos de famille, la mode… » écrit-elle dans sa préface. Un cadeau de Noël avant l’heure.