Double actualité française pour l’artiste sud-coréen Lee Ufan. Reconnu dans le monde entier, on lui doit une œuvre orientalisée portée sur la nature des matériaux et la phénoménologie moderne. Sculpteur, peintre et graveur âgé de 85 ans, c’est à Arles que l’on retrouve ses derniers travaux actuellement. Jusqu’à la fin du mois de septembre 2022, il présente en effet l’exposition Requiem à la nécropole des Alyscamps. Un événement qui se tient dans le cadre du quarantenaire de l’inscription du patrimoine romain et roman de la ville sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. L’artiste a donc conçu tout un parcours composé de 13 oeuvres totalement inédites et qui ont été pensées pour entamer un dialogue avec la fameuse nécropole antique. Ainsi, à côté des sarcophages qui impressionnent chaque année plusieurs milliers de touristes, on peut voir des relatum créés expressément par Lee Uphan, soit des ensembles de sculptures qui entrent ici en relation avec la nature et l’architecture environnantes.
En parallèle, Lee Ufan s’apprête à ouvrir un nouveau musée à son nom, après celui de Naoshima au Japon et l’espace Lee Ufan du Busan Museum of Art. Il ouvrira ses portes au printemps prochain, en plein coeur de l’Hôtel Vernon situé dans le vieux Arles. Un espace de 1 350 m² sur trois niveaux, dans lesquels l’artiste minimaliste pourra présenter sculptures et peintures, mais aussi tout un espace dédié à la méditation. Un lieu aménagé par l’architecte Tadao Ando qui avait déjà officié sur le premier musée Lee Ufan. Le plus francophile des artistes sud-coréens !