Jusqu’au 1er novembre, le musée Giverny consacré aux peintres impressionnistes, propose l’exposition bucolique et printanière Côté jardin. De Monet à Bonnard, idéale à découvrir en cette fin d’été. Une centaine d’oeuvres sont à découvrir sur la thématique du jardin donc, mettant en regard des visions totalement opposées entre les peintres représentés, de Monet à Vuillard, en passant par Renoir et Bonnard. On retourne donc en plein coeur du XIXe siècle, pendant que le baron Haussmann réaménage la capitale, lui attribuant notamment toute une galaxie d’espaces verts qui vont peu à peu inspirer les impressionnistes. Ils vont dépeindre ces derniers, mais aussi leurs propres jardins dans lesquels ils placent famille, animaux et amis. En parallèle, les Nabis vont également reprendre cette même thématique, mais cette fois-ci en s’éloignant totalement de l’esthétique des impressionnistes.
L’exposition revient donc sur cet antagonisme et sur l’engouement des peintures de jardins, tout en consacrant une partie aux femmes et à la manière dont elles s’inscrivent dans ces mouvements. Car ici, le portrait semble fusionner avec le paysage et les femmes sont parties prenantes de cette nouvelle manière de peindre. Mélancoliques, seules, accompagnées d’autres femmes, rêveuses, sous les coups de pinceaux de Tissot, Legros, Bracquemond ou Bartholomé, elles semblent éperdues dans un monde intérieur, en écho avec le jardin clos où elles évoluent. Les impressionnistes montrent également le mouvement à travers ces familles qui s’amusent en plein air, tout en peignant la végétation luxuriante et colorée, avant de tendre vers des paysages de plus en plus abstraits. Une exposition qui donne envie de flâner dans les propres jardins du musée, où les attend d’ailleurs une carte blanche exceptionnelle consacrée à la plasticienne Eva Jospin.